Mairie de CHIERRY
place Irène Joliot Curie
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Lundi, mardi et jeudi :
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L’Eglise Saint-Leu
Les Vitraux de l’Eglise de Chierry
Victimes, comme on dit, des injures du temps, les vitraux de l’église de Chierry ont été restaurés en 2007 par le maître-verrier Didier Quentin. Ils s’inscrivent avec bonheur dans un chœur et une nef qui ont été intégralement réhabilités.
1er VITRAIL = LA CRUCIFIXION
Visible de tout point de l’église, le vitrail de la Crucifixion surplombe l’autel. On y voit le Christ en croix entouré de sa mère Marie et de l’apôtre Jean. C’est une série d’où se dégage une grande émotion. A l’inclinaison de sa tête et à la blessure qu’il porte au côté, on comprend que Jésus est mort. Sa mère est éplorée. Au pied de la Croix, un crane semble nous rappeler que nous sommes tous mortels. Seul Saint-Jean a le visage serein de quelqu’un qui pressent la prochaine résurrection de son maître. En arrière-plan, une ville, Jérusalem sans doute, paraît ne pas être concernée par le terrible évènement qui vient de se produire. C’est une scène de profonde solitude. Pourtant les auréoles des personnages nous indiquent que ce sont des Saints et que par conséquent tout espoir n’est pas définitivement perdu. Ce que nous disent aussi, à leur façon, les couleurs vives des vêtements de Marie et de Jean. Et le croyant qui médite devant cette crucifixion sait bien que cette nuit n’est qu’une étape et que, dans quelques jours la vie prévaudra. La tristesse est donc teintée d’espérance.
2e VITRAIL = SAINT-LEU
A gauche de l’autel, et malheureusement non visible depuis la nef, le vitrail consacré à Saint-Leu, patron de l’église de Chierry. En ancien français, leu signifie loup. Loup, est un prénom rare, mais encore parfois usité à notre époque, alors que « Leu « est complétement tombé en désuétude, sauf dans quelques noms de villes (ex : Saint-Leu d’Essererit)
Il y eut plusieurs personnages qui, au Moyen-Age, portèrent le nom de Leu. Notre Saint-Leu de Chierry était archevêque ce que, sur le vitrail, la mitre, la crosse et la chope indiquent clairement. Compromis dans les luttes qui opposèrent certains Mérovingiens, il doit s’exiler dans le Vimère (région d’Abbeville). Serait-il passé par Chierry en se rendant de Sens, son archevêché, puisque sur le bord de la Manche ? L’Histoire, trop lointaine, ne le dit pas. On sait seulement que dans le Vimère il convertit des Francs à la religion catholique, qu’il assista au Concile de Paris en 614 et qu’il nourrit en 623. Ses restes furent partagés entre quatre églises.
L’archevêque Leu, devenu Saint, était prosecteur des bergers. Il avait le don de délivrer les enfants de la frayeur du loup, animal terrifiant au Moyen-Age. Sur le vitrail, de la main droite, il bénit ses ouailles et du regard il semble éloigner les loups. Dans l’ancien calendrier, où fêtait Saint-Leu le 1er septembre, ce qu’explique, sans doute, que la fête « patronale » à Chierry ait été fixée le premier dimanche de Septembre.
3e VITRAIL = MARIE, MÈRE DE DIEU
Le troisième vitrail du chœur est une « Maternité », thème très souvent traité dans les églises. En effet, que Marie soit la Mère de Dieu est un des fondamentaux de la foi catholique. D’où les nombreux lieux de culte que lui sont consacrés (Notre Dame de Paris, de Reims, de Lourdes …). Initialement, d’après les historiens, l’église de Chierry était dédiée à Marie. Et c’était, paraît-il, une des plus belles de la région. Difficile à en juger parce qu’il en reste. Peut-être un bas-côté ?
Dans notre vitrail, Marie, dans un geste maternel, serre Jésus sur son cœur. A son regard, on sent qu’elle a un profond respect pour cet enfant dont elle sait qu’il est le fils de Dieu. Le bambin, mignon et très éveillé, tend ses deux bras vers le cou de sa mère. Notons que Marie est voilée comme l’étaient les femmes juives de l’époque et qu’elle porte une ample auréole, signe de sainteté. Selon la tradition, elle est vêtue d’une ample chape bleue et blanche qui tranche avec les nuances de rouge, dominant dans le reste du vitrail.
L’esthétique et le message religieux se rejoignent.
CONCLUSION
Les trois vitraux de l’église rappellent aux Cerisiens qu’ils ont été évangélisés par Saint-Leu. Et que celui-ci leur a enseigné deux dogmes fondamentaux de la foi catholique : Marie est la mère de Jésus. Et Jésus est mort sur la croix pour sauver tous les hommes.
Texte : Claude Martin
Photos : Maguy Tétard
Le Monument aux Morts
Le Monument aux Morts de notre Commune a été déplacé par deux fois en raison de la transformation du carrefour. Son installation dans le petit jardin public, près de la mairie, avec l’accord des associations d’anciens combattants permet un meilleur déroulement des cérémonies commémoratives, loin du bruit de la circulation automobile.
Comme la plupart des communes de France, Chierry au lendemain de la Grande Guerre a voulu honorer ses victimes : 24 jeunes hommes sacrifiés. Lourd tribut puisqu’au recensement de 1911 la commune n’avait que 414 habitants !
L’inauguration du Monument se déroule au cours de l’été 1921, le monument est alors érigé en bordure de nationale, à droite en montant, à peu près en face de la route industrielle actuelle. (Source Michel Hérody). A chaque cérémonie patriotique l’association des Anciens Combattants de Chierry et Blesmes est fidèle sur ces lieux, tout comme bon nombre de citoyens et d’enfants du Groupe scolaire ‘Michel Hérody et les enseignants pour qui le devoir de mémoire n’est pas un vain mot. MT